Le « maërl » est le terme scientifique qui désigne ces accumulations littorales. Les algues se déposent librement sur le fond marin sans fixation particulière : les bancs de maërl se forment dans les eaux où les courants sont limités et permettent le maintien des thalles sur le fond mais suffisants pour assurer une bonne circulation de l’eau et éviter ainsi une sédimentation trop importante d’éventuelles particules. Les bancs de maërl sont épais de quelques centimètres à quelques mètres et peuvent atteindre plusieurs km² mais ils progressent très lentement : environ 1 mm par an. Les plus anciens bancs sont estimés à 8000 ans.

On retrouve du maërl sur les côtes Bretonnes où ils sont les plus abondants, en Méditerranée, Galice, Ecosse et Norvège. En fonction des facteurs environnementaux, le maërl sera constitué d’espèces d’algues différentes (vivantes ou mortes). En Ecosse et plus particulièrement sur l’île de Skye, deux principales espèces coexistent : Phymatholithon calcareum, qui domine la majeure partie de l’Europe et Lithothamnion glaciale, espèce arctico-boréale.